Mythologie contemporaines
Comme échappés d’un voyage homérique, créatures et personnages mythologiques tentent de s’échapper des toiles de Charly. Entre douceur et chaos, évanescence et puissance, Charly dévoile sa vision des mystères de l’âme, comme les poètes ont chanté autrefois les personnages mythiques et les phénomènes inexpliqués. Des profondeurs de sa sensibilité surgissent des illusions d’un passé onirique, où l’ombre et la lumière s’aiment pour le reste des temps.
Audrey Terrisse (Sept 2014)
Paysages intérieurs
L’artiste CHARLY met son âme à nue et nous livre la vision de ses paysages intérieurs.
À l’heure où l’horizon se brouille, la peintre capte l’atmosphère de cet instant, sans cesse renouvelé, où ciel et terre se rencontrent, se mélangent, où les formes s’effacent pour laisser place à la couleur. Utilisant la technique du lavis, elle joue sur les transparences ; les couleurs se fondent, se troublent. La réalité de son monde laisse place aux impressions, entre douceur et nostalgie, lourdeur et inquiétude. On sent la brume monter de la terre, l’ondée alourdir le ciel encore rougeoyant. L’air se met à vibrer et monte alors du tréfonds de notre mémoire ces quelques vers de Victor Hugo :
« Le jour s’enfuit des cieux ; sous leur transparent voile
De moments en moments se hasarde une étoile ;
La nuit, pas à pas, monte au trône obscur des soirs ;
Un coin du ciel est brun, l’autre lutte avec l’ombre,
Et déjà, succédant au couchant rouge et sombre,
Le crépuscule gris meurt sur les coteaux noirs. »
(« Soleils couchants, II », Les feuilles d’Automne, 1828)
Pauline Mouré (Avril 2011)
La peinture du sensible
Dans ses toiles, qu’elles soient de petits ou de grands formats, le travail de la matière – subordonné à la technique (lavis ou matière) – est développé de manière à donner une vraie présence à la peinture. Cette dernière peut être étalée en larges champs quasi monochromes qui saturent la toile ou laissée telle quelle sur certaines parties formant quelques amas colorés. Il en résulte un espace abstrait profond et lumineux dans lequel la spatialité renvoie une grande liberté visuelle. Face aux grands formats, le spectateur est convié à reculer pour contempler un espace pictural où le regard s’enfonce et plonge, ou bien s’accroche et se heurte à quelques bribes de matière laissée telle quelle. Alors que face aux petits formats – similaires à de petites sculptures peintes, sortes de petits objets captivants – l’âme curieuse se rapproche au maximum afin d’intercepter la matière et les touches colorées de luminosité. Dans les deux cas, une grande intimité se créer entre l’œuvre et le spectateur qui est d’une façon ou d’une autre happé par l’espace pictural et son intensité lumineuse.
La peinture de Charly est une peinture de l’expression, du sensible où l’artiste projette sur la toile ses sentiments, ses états d’âme en effectuent une véritable mise à nue. Mais si ces peintures infinies traduisent le sentiment de l’existence de l’artiste elles sont aussi un refuge pour le spectateur, un moyen de se défaire du monde réel et de mettre en pause sa vie un instant pour laisser se manifester l’émotion.
Morgane Barat (Février 2010)
Matière
Que ce soit du métal, du bois, du papier, ou du tissus, peu m’importe… c’est la matière qui me parle et vient à moi, les éléments… par fines couches je couvre et découvre comme les strates de nos mémoires, nos secrets les plus enfouis… afin de trouver ou se retrouver…
CHARLY (2011)
Ombres & lumière
Matières, jeux de formes et d’oppositions, souvent le carré, entier ou recomposé,
couleurs, dynamisme, spontanéité, la vie !
Parfois plus sombre, explorant ma part d’ombre, mais sans jamais sombrer.
Un état d’âme, une vibration intérieure, toujours cette lueur d’espoir que tout est possible.
La mécanique secrète de la lumière, essence même de ce qui est en nous, de ce que l’on a, de ce que l’on recherche, simplement…
CHARLY (2007)